Bruno GRUA est hydrogéologue et travaille au sein d’atlantic’eau. Il nous présente son analyse du niveau des nappes sur le territoire d’atlantic’eau, à partir des données disponibles à la mi-décembre 2019.

Le point sur le niveau des nappes (janvier 2020)

 

Des niveaux bas à la sortie de l’été

Fin septembre, le niveau d’étiage (le plus bas niveau) des eaux souterraines se situait un peu en dessous des valeurs moyennes pour l’essentiel des nappes. La nappe du bassin sédimentaire de Machecoul se distinguait par un niveau particulièrement bas (le plus bas rencontré depuis 1994).

 

Des nappes rechargées plus tôt grâce aux fortes précipitations

La recharge des nappes a démarré au mois d’octobre ou au plus tard sur la première quinzaine de novembre pour les nappes les moins réactives. Cette période est plus précoce que lors des trois dernières années, durant lesquelles le début de la recharge était généralement compris entre les mois de novembre et de février. Elle reste néanmoins assez comparable avec ce qui était observé dans le passé.

Les fortes précipitations survenues durant l’automne ont induit une recharge très rapide des nappes. Ainsi à la mi-décembre 2019, le niveau des nappes est généralement supérieur à celui des années moyennes sur la même période. Cette tendance s’observe quel que soit le contexte hydrogéologique de l’aquifère (formation de roches perméables qui abrite une nappe) : aussi bien pour ce qui concerne les alluvions de la Vilaine à Massérac, que pour divers bassins sédimentaires tertiaires (Nort-sur-Erdre, Machecoul...) ou que pour le domaine de socle à Teillay.