Atlantic’eau, dans le cadre de sa politique proactive en matière de qualité de l’eau, a récemment identifié deux nouvelles molécules préoccupantes dans ses ressources : le 1,4-dioxane et l'acide trifluoroacétique (TFA).

Résumé sur les nouvelles molécules identifiées et les actions d'atlantic’eau

Atlantic’eau, dans le cadre de sa politique proactive en matière de qualité de l’eau, a récemment identifié deux nouvelles molécules préoccupantes dans ses ressources : le 1,4-dioxane et l'acide trifluoroacétique (TFA). Ces découvertes ont conduit au report de l’inauguration de l’usine de Nort-sur-Erdre et à des actions ciblées pour faire un état des lieux et mettre en place les solutions les plus adaptées dans un contexte où nous subissons les conséquences de pollutions industrielles ou agricoles passées et/ou encore actuelles.

1,4-dioxane

Identification et risques : le 1,4-dioxane, une molécule classée cancérogène possible par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), a été détecté dans un forage de l’unité de production d’eau potable à Nort-sur-Erdre. Cette substance est probablement issue de processus industriels et, bien qu’il n’existe pas de norme européenne pour cette molécule dans l'eau potable, l’ARS invite par mesure de précaution à rechercher à atteindre la valeur préconisée par l’agence américaine de protection de l’environnement, soit le seuil de 0.35 µg/L (plus protectrice que le seuil de l’OMS fixé à 50 µg/L). La dernière campagne de mesure réalisée à Nort-sur-Erdre a démontré un taux dans l’eau potable en dessous de cette valeur seuil. Le 1,4-dioxane ne peut pas être éliminé par le charbon actif. La filière actuelle de traitement de l’eau ne permet pas d’éliminer cette molécule.

Actions mises en place : atlantic’eau a engagé une analyse approfondie et étudie une stratégie à court terme visant à réduire les prélèvements dans le puits superficiel pollué afin de respecter le seuil de 0,35 µg/L. A long terme, des solutions de traitement telles que l’osmose inverse pourraient être envisagées, bien que cette technique soit coûteuse, énergivore et présente des limites technologiques.


TFA (Acide trifluoroacétique)

Identification et risques : le TFA, un composé de la famille des PFAS, a été détecté dans toutes les unités de production d’eau potable du territoire d’atlantic’eau. Ce polluant provient très probablement en majorité de la dégradation de pesticides tels que le flufénacet ou bien encore le fluopyram. Bien que le TFA soit reconnu pour sa persistance et sa capacité à s’accumuler dans la chaine alimentaire, les risques sanitaires restent mal définis. Des études ont suggéré une toxicité reproductive, mais peu de recherches sont disponibles sur ses effets à long terme. 

Actions mises en place : atlantic’eau travaille à fiabiliser les résultats des mesures de TFA, car des variations entre les laboratoires ont été observées. Atlantic’eau poursuit des recherches pour identifier l’origine précise de la pollution. Les recherches se concentrent également sur l’évaluation des solutions de traitement car le charbon actif est inefficace contre le TFA.


Conclusion et actions futures

Atlantic’eau est déterminé à mettre en place des solutions concrètes pour garantir la qualité de l’eau. A court terme, des actions sont envisagées pour limiter l’exposition au 1,4-dioxane et assurer la meilleure sécurité sanitaire possible. A long terme, atlantic’eau explore des solutions curatives adaptées. Concernant le TFA qui ne peut être éliminé de l’eau par la nouvelle usine, les teneurs identifiées dans l’eau sont pour le moment de loin plus faibles que les teneurs mesurées dans les fruits et légumes de notre alimentation quotidienne. Pour autant, atlantic’eau a déjà commencé des actions pour identifier de manière plus précise, en lien avec la recherche, les origines de la contamination et des solutions curatives innovantes pour limiter l’ingestion de TFA par l’eau potable.

Atlantic’eau s’est engagé dans une démarche proactive en matière d’analyses de ses ressources et d’amélioration de la qualité de l’eau.


Un engagement d’atlantic’eau, bien au-delà des normes

Des engagements forts ont été pris par les élus pour viser un seuil inférieur à 0,1 µg/L quels que soient les pesticides et leurs métabolites, qu’ils soient pertinents ou non, et ce, malgré une réglementation permettant d’aller jusqu’à 0,9 µg/L pour les métabolites non pertinents. Cet engagement va bien au-delà de la réglementation, via le contrôle sanitaire. Rappelons que ce contrôle sanitaire, pour garantir la potabilité de l’eau, prévoit des exigences bien plus fortes et bien plus restrictives que la réglementation s’appliquant à l’alimentation, laquelle autorise la présence de résidus de pesticides pouvant atteindre plusieurs dizaines de mg/Kg de fruits ou légumes. Pour mettre cela en perspective, un seuil de 0,1 µg/L dans l’eau correspond à une concentration 100 000 fois plus faible que 10 mg/kg dans les aliments. Enfin, pour évaluer la dangerosité d'un polluant, il est essentiel de prendre en compte la dose journalière admissible (DJA), qui représente la quantité maximale d'un polluant que l'organisme peut absorber par l'eau, l'air et la nourriture sans risque pour la santé. Ainsi, ces comparaisons de normes illustrent que la meilleure façon de réduire son exposition aux pesticides est surtout d'adopter une alimentation sans intrant chimique.

 

Indépendance et transparence

Deux exigences déterminent la politique conduite par atlantic’eau en matière de qualité d’eau :

  • l’indépendance dans la conduite du programme de recherches
  • la transparence dans la communication des résultats. Cette transparence doit s’effectuer de manière claire et accessible, sur des sujets complexes à appréhender, et dont la connaissance est imparfaite et reste à consolider.

 

Eclairer l’action publique

La connaissance avance très vite ces dernières années. Le programme de recherches d’atlantic’eau a déjà permis :

  • d’éclairer la politique à conduire pour la protection des ressources (ex. sur le secteur de Machecoul-Saint-Même, l'arrêté préfectoral du 15 juin 2023 prévoit l'envoi annuel de la liste des produits phytosanitaires utilisés sur l'aire d'alimentation du captage)
  • d’engager des mesures correctives quand cela est nécessaire pour le traitement (ex. 1,7 millions d’euros pour le chlorothalonil, ou encore programme de recherches en cours à Missillac pour remise en fonctionnement de l’unité de production d’eau potable).

 

La R&D : une méthodologie pour fiabiliser les recherches de micropolluants et mettre en œuvre des solutions adaptées

La recherche nécessite aussi du temps. Pour conduire sa politique R&D, atlantic’eau procède méthodiquement :

  • veille prospective sur les polluants émergents
  • évaluation de la pertinence de recherche de ces polluants émergents sur le territoire
  • lorsqu’une molécule indésirable dans l’eau est identifiée, recherche de laboratoires en capacité :
    • de détecter (présence ou absence)
    • mais aussi de quantifier (déterminer la concentration de la molécule présente), sachant que les concentrations sont autour du microgramme par litre (µg/L), soit de l’ordre du millième de milligramme (ou du millionième de gramme) dans un litre
  • vérification et comparaison de la précision des laboratoires réalisant les mesures de nouveaux polluants dans l’eau
  • vérification du respect de la norme, ou si celle-ci n’existe pas, évaluation du risque (effets sur la santé, recherches bibliographiques, normes dans les autres pays…)
  • recherche de l’origine de la pollution pour trouver des solutions en amont, s’il y en a (origine agricole / industrielle / liée aux activités domestiques ? Résultat d’une pollution ancienne ou récente ? etc.)
  • recherche de solution(s) de traitement s’il y en a.

Au regard de cette méthode, atlantic’eau s’intéresse actuellement à deux molécules. Les recherches ont été menées pour l’ensemble des usines de son territoire. Voici l’état actuel des connaissances sur ces recherches.


Le 1,4-dioxane

Ce que l’on sait :

La décision d’analyser ce micropolluant sur l’ensemble des unités de production d’eau potable du territoire fait suite à une campagne nationale menée par l’ANSES de 2020 à 2022 et rendue publique aux citoyens et aux producteurs d’eau en avril 2023. A la suite, l’ARS a sollicité l’ANSES pour une nouvelle mesure de confirmation. A cette période, aucun laboratoire accrédité COFRAC n’était en mesure de permettre à atlantic’eau de lancer des campagnes de mesures complémentaires pour cette molécule. Atlantic’eau a dû attendre mai 2024 pour que des laboratoires fiables soient enfin en capacité de quantifier le 1,4-dioxane, et juillet 2024 pour qu’un de ces laboratoires obtienne son accréditation COFRAC. Ainsi, atlantic’eau n’a pu commencer ses recherches qu’à partir de mai 2024 au moment où la nouvelle usine de Nort-sur-Erdre est entrée en fonctionnement. Par ailleurs, il est important de rappeler qu’entre un prélèvement d’eau et l’arrivée des résultats, un délai d’environ un mois est généralement nécessaire.

Le 1,4-dioxane a été identifié sur une seule unité de production d’eau potable du territoire : le Plessis-Pas-Brunet à Nort-sur-Erdre. La molécule est présente dans un seul forage (un des forages de la nappe superficielle) sur les quatre exploités pour la production d’eau potable à Nort-sur-Erdre. 

Résultats à Nort-sur-Erdre (laboratoire Inovalys) :

 

Eaux brutes à Nort-sur-Erdre

       Eau distribuée      

F1

F2

F3

F4

Mélange eaux brutes

15/05/2024

<0,2 µg/L

3,3 µg/L

<0,2 µg/L

<0,2 µg/L

0,73 µg/L

0,99 µg/L

08/08/2024

<0,2 µg/L

3,5 µg/L

<0,2 µg/L

<0,2 µg/L

1,4 µg/L

0,51 µg/L

06/11/2024

<0,2 µg/L

1,4 µg/L

<0,2 µg/L

<0,2 µg/L

0,28 µg/L

0,3 µg/L

Limite de quantification : 0,2 µg/L. Le laboratoire n’est pas en mesure de donner des valeurs en-dessous de 0,2 µg/L.

Toxicité pour l’homme : 
Le 1,4-dioxane est classé groupe 2B, cancérogène possible pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).

Classification CIRC :
Groupe 1: cancérogène certain pour l'homme.
Groupe 2A : cancérogène probable pour l'homme.
Groupe 2B : cancérogène possible pour l'homme.
Groupe 3 : inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'homme.
 
Ce qu’il reste à établir :

Le 1,4-dioxane est un solvant utilisé dans de très nombreux domaines tels que l'industrie des peintures et vernis, les détergents et agents de nettoyage, l'industrie du caoutchouc et des matières plastiques, la production de la pulpe de bois... L’origine de la pollution pourrait être industrielle mais reste encore à établir.

A ce jour, les réglementations européenne et nationale ne prévoient pas de valeur réglementaire pour le 1,4-dioxane dans l’eau potable, ni de valeur sanitaire. Néanmoins, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé le critère de qualité à  50 µg/L pour l’eau potable. L’agence de protection de l’environnement des États-Unis dispose quant à elle d’une valeur de référence de 0,35 µg/L.

L’ANSES a été saisie pour une expertise sur l’évaluation de risque concernant ce paramètre avec une restitution prévue en septembre 2025. Dans cette attente, l’Agence Régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire invite par mesure de précaution à rechercher à atteindre la valeur préconisée par l’Agence américaine de protection de l’environnement (soit 0,35 µg/L).

Ce que l’on fait :

A Nort-sur-Erdre, l’approvisionnement en eau potable repose sur quatre puits et deux nappes superposées : les puits 1 et 2 dans la nappe superficielle, située entre 10 et 30 mètres de profondeur, et les puits 3 et 4 dans la nappe profonde, située entre 50 et 100 mètres de profondeur. A court terme, une solution à l’étude consiste à réduire les prélèvements dans le puits 2 de la nappe superficielle, qui est actuellement le plus exposé à la pollution par le 1,4-dioxane et les nitrates et à augmenter les prélèvements dans les puits 3 et 4 de la nappe la plus profonde. Cependant, en raison de la connexion hydraulique entre les nappes, cette stratégie comporte le risque d’accélérer la contamination de la nappe profonde, pour l’instant relativement épargnée par ces substances.

A long terme, des incertitudes existent sur les solutions techniques existantes pour éliminer cette molécule. La technique de l’osmose inverse pourrait se révéler efficace, même si cette piste très couteuse, énergivore et générant de grandes pertes d’eau reste à confirmer. De plus, un travail d’identification de la source de la molécule est engagé pour savoir si elle continue à émettre ou si elle est ancienne.  

Pour résumer, nous sommes pleinement engagés dans la recherche de solutions avec nos partenaires scientifiques :

  • à très court terme pour garantir au mieux la sécurité sanitaire de l’eau distribuée 
  • par la recherche de solutions curatives, qui pourraient répondre à terme à la contamination au 1,4-dioxane.

 

L’acide trifluoroacétique ou TFA :

Ce que l’on sait :

Le TFA est l'un des plus petits membres de la famille des PFAS dit polluants éternels (substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées). En zone urbaine, les principales sources de TFA proviennent des industries utilisant des produits chimiques fluorés. Les gaz fluorés utilisés dans certains procédés industriels peuvent également être une source importante. De plus, les médicaments fluorés et les produits chimiques utilisés dans des applications variées en milieu urbain, comme les solvants, peuvent libérer du TFA lors de leur dégradation ou utilisation. En zone rurale (qui correspond au territoire d’atlantic’eau), le TFA proviendrait principalement des pesticides, notamment ceux comme le flufénacet ou bien encore le fluopyram, un herbicide et un fongicide couramment utilisés. Dans ce cas, le TFA serait produit par la dégradation des pesticides fluorés présents dans les sols ou l’eau de pluie.

Le TFA est largement retrouvé dans les eaux à l’échelle mondiale. Une étude de Générations Futures1 indique que la problématique concernerait l’ensemble du territoire français. En Belgique par exemple, dans des régions comme la Wallonie, où l'activité agricole est élevée, les niveaux de TFA dans l'eau du robinet ont atteint de fortes concentrations, allant jusqu'à 2,4 µg/L dans certaines villes. En Suisse, une analyse dans les eaux souterraines en 2022 et 2023 dans le cadre d'une étude pilote de la surveillance nationale des eaux souterraines démontre la présence généralisée du TFA. Dans les zones situées à plus de 1 000 mètres d’altitude, comme les Alpes et les Alpes du Sud, les niveaux sont constamment inférieurs à 0,6 µg/L. En revanche, dans les régions agricoles, plus de 60 % des sites de surveillance montrent des concentrations comprises entre 1 et 5 µg/L.

L’eau n’est malheureusement pas le seul « aliment » contaminé. En effet, un rapport européen de 20172 révèle que le TFA a été fréquemment détecté dans de nombreux produits d'origine végétale. Par exemple, des niveaux élevés ont été trouvés dans des raisins d’Italie jusqu'à 230 µg/kg, des céréales d’Allemagne jusqu'à 280 µg/kg, des abricots français jusqu'à 76 µg/kg, le maximum revenant aux herbes fraîches, comme le romarin d’Israël atteignant jusqu'à 4800 µg/kg. Ces résultats montrent la présence significative de TFA dans divers produits alimentaires, avec des variations notables selon le type de produit et le pays d'origine. En comparaison, les premières évaluations de TFA retrouvé dans l'eau minérale et l'eau du robinet en France sont généralement beaucoup plus faibles, soulignant une contamination plus marquée dans les produits agricoles.

Sur le territoire d’atlantic’eau, le TFA a été détecté, et la présence confirmée sur tous les sites de production d’eau potable : Nort-sur-Erdre, Saffré, Massérac, Basse-Goulaine, Saint-Philbert-de-Grandlieu, Saint-Mars-du-Désert, Ancenis, Saint-Michel-Chef-Chef, Machecoul, Soulvache, Missillac, Saint-Gildas-des-Bois, Saint-Sulpice-des-Landes.
 
Ce qu’il reste à établir :

Les recherches conduites par atlantic’eau sur le TFA en sont à leurs prémices. De nombreux éléments demandent à être confirmés.

1. Fiabiliser les résultats

La quantité de TFA présente sur les différents sites n’a pas encore pu être établie précisément. Trois laboratoires qui sont en capacité d’analyser cette molécule ont été sollicités par atlantic’eau. Cependant, les résultats montrent des différences dans les résultats obtenus entre les trois laboratoires pour les divers échantillons et les deux premières campagnes de mesures. Atlantic’eau travaille encore avec les laboratoires pour fiabiliser la précision des résultats et comprendre les différences entre les campagnes de prélèvements. Ces aléas sont fréquents sur des sujets aussi nouveaux.

2. Consolider les connaissances autour du TFA

L’origine de la présence de TFA : sur le territoire d’atlantic’eau l’origine du TFA n’est pas clairement identifiée. Elle pourrait être liée à la dégradation d’un ou plusieurs pesticides : le flufénacet mais aussi le fluopyram. Un travail d’identification des sources de TFA a débuté.

La norme : il n’existe à ce jour pas de norme concernant le TFA. La fixation de la norme est en attente de l’avis de l’ANSES. Cependant, il est à noter que le flufénacet est classé perturbateur endocrinien depuis le 27 septembre 2024 et que son interdiction a été examinée par l’Europe le 4 décembre 2024. Le TFA, en tant que métabolite du flufénacet, pourrait d’après la méthodologie de l’ANSES être classé comme « pertinent ». Dans ce cas, la valeur réglementaire à ne pas dépasser pourrait être de 0,1 µg/L. Générations Futures1 indique que les autorités néerlandaises ont quant à elles proposé une norme pour l’eau potable de 2,2 µg/L.

Les risques pour l’homme : il existe peu d’études sur les risques environnementaux et sanitaires du TFA. Une récente étude de Bayer sur la toxicité reproductive du TFA chez le lapin a révélé de graves malformations fœtales. D’autres études3 suggèrent une accumulation du TFA dans les organismes et donc dans la chaine alimentaire.

Les solutions de traitement du TFA : la technique de l’osmose inverse pourrait se révéler efficace pour traiter le TFA. Cependant, l’osmose inverse est une technique de traitement extrêmement coûteuse, très énergivore et fortement consommatrice d’eau. Cette technique suppose également l’ajout, dans l’eau produite, de sels minéraux nécessaires à l’organisme humain (étape de reminéralisation). Par ailleurs, les rejets générés par l’osmose inverse, peuvent concentrer les micropolluants : la question du traitement de ces rejets reste posée.

 

Pour la suite, un premier point d'information sera donné au cours du prochain semestre, avec pour objectif de communiquer des résultats précis et consolidés pour l’ensemble du territoire d’atlantic’eau. Toutefois, il est important de souligner que, quel que soit le résultat à venir de ces dosages, nous savons déjà que le TFA est présent à des taux dépassant les 0,1 µg/L. 

C’est la raison pour laquelle atlantic’eau poursuit la recherche de solutions curatives, sachant que les solutions technologiques actuelles présentent de fortes limites.

 

Pour conclure, le rapport interministériel IGAS n°M2023-0964 souligne la nécessité d’interdire l’usage des pesticides sur les aires de captage d’eau potable, une mesure cruciale pour prévenir la contamination des ressources en eau par les pesticides et leurs métabolites. Cette recommandation rejoint la position d’atlantic’eau, qui a adopté une motion en faveur d'un "zéro pesticides" sur ces aires, représentant seulement 3,5 % de la surface agricole utile en Loire-Atlantique.

Les élus d’atlantic’eau, confrontés aux crises récurrentes de pollution de l’eau potable, considèrent cette restriction comme la seule solution viable pour protéger durablement ces zones sensibles. Ainsi, pour rendre cette transition possible, il est indispensable de mettre en place des moyens juridiques adaptés et des dispositifs d’accompagnement renforcés pour aider les agriculteurs à adopter des pratiques agricoles plus durables, tout en garantissant la viabilité économique de leurs exploitations.


1 Source Générations Futures : https://www.generations-futures.fr/actualites/eau-potable-pfas-tfa/

2 Source : Residues of DFA and TFA in Samples of Plant Origin Version 1 (last update: 5.06.2017)  l'EURL-SRM : https://www.eurl-pesticides.eu/userfiles/file/eurlsrm/eurlsrm_residue-observation_tfa-dfa.pdf

3 Environ. Sci. Technol. 2024, 58, 19925−19935 : https://doi.org/10.1021/acs.est.4c06189

4 Rapport interministériel IGAS n°M2023-096, CGAAER n° 23111, IGEDD n°015411-01 : Prévenir et maîtriser les risques liés à la présence de pesticides et de leurs métabolites dans l'eau destinée à la consommation humaine