L’élaboration du schéma départemental de sécurisation d’alimentation en eau potable à horizon 2050 est piloté par le Département de Loire-Atlantique.
Dans ce contexte de changement climatique mais aussi de croissance démographique, quelles sont les principales fragilités identifiées ?
De nettes améliorations ont été apportées ces quinze dernières années dans le cadre du schéma départemental 2005-2020, notamment sur les filières de traitement des usines de production, ainsi que sur le renforcement des interconnexions structurantes entre les territoires.
Il subsiste cependant des fragilités liées à la présence quasi-généralisée de pesticides dans les ressources superficielles ou souterraines utilisées pour la production d’eau potable. Du fait du changement climatique, une attention particulière doit être portée dès à présent sur la potentielle baisse de recharge hivernale des nappes souterraines ainsi que sur la remontée du niveau de l’océan dans l’estuaire de la Loire et sa nappe alluviale, ressources majeures pour l’alimentation en eau potable de la Loire-Atlantique.
Les capacités de production d’eau potable sur le territoire sont-elles adaptées pour couvrir les besoins à venir ?
Dans la perspective du changement climatique réduisant les capacités des ressources, notamment estivales, et des hypothèses de croissance démographique, les ressources actuelles ne permettront pas, à priori, de couvrir tous les besoins exprimés à horizon 20/30 ans, en particulier sur les secteurs côtiers.
Il est donc nécessaire, en premier lieu, de renforcer les démarches engagées pour réduire / optimiser les consommations unitaires de chaque usage particulier, industriel ou agricole et d’optimiser l’exploitation des ressources disponibles, selon leurs capacités. La recherche de nouvelles ressources et la réutilisation de l’eau devront nécessairement compléter ces actions pour couvrir les besoins à venir.
En cas d’incident sur une usine de production, le stockage dans les réservoirs permet d’assurer la continuité de l’alimentation en eau potable pour les abonnés. Le territoire dispose-t-il d’une autonomie de stockage suffisante ?
Tout ceci dépend de la nature de l’incident et de la saison. Il est cependant couramment admis qu’un stockage correspondant à environ une demi-journée de consommation de jour de pointe est nécessaire sur l’usine et/ou le réseau de distribution pour réaliser les travaux palliant l’incident et assurer la continuité du service. Malgré les nombreux aménagements réalisés ces dernières années sur les stockages et les interconnexions, il reste encore quelques secteurs fragiles de ce point de vue, notamment sur les territoires du Sillon de Bretagne, du Vignoble et de la presqu’ile guérandaise.
Mise à jour : avril 2024